« Nouveau symbole de la vie simple, de la sobriété heureuse et de la décroissance, le recours aux cabanes offre une alternative à la civilisation de l’abondance, une échappatoire propice à la renaissance, à l’élévation spirituelle. »
David Lefèvre – Editions Transboréal
Nous avons tous une cabane cachée dans un endroit fragile de notre enfance. Nous avons tous le souvenir d'un drap nous dissimulant au regard des adultes, une bicoque tordue dans un fond de jardin ou à l’orée des bois.
La cabane est une halte, elle permet de rêver d’autres manières de vivre.
Qu’elle soit précaire, rafistolée, bancale, soignée, bichonnée ou éphémère, la cabane s’adresse avant tout à nos cœurs sensibles, à nos rêves de gamins, à nos idées de luttes et de résistances.
Jouer à la cabane, c’est le plus sérieux des jeux d’enfant.
Quelques chaises, un drap, des cartons et le tour est joué, le monde bascule et l’enfant touche à l’infini. Plus tard des planches, de la ficelle, un arbre et le monde s’agrandit. Dans la cabane le corps de l’enfant prend de l’assurance, si la cabane est fragile il se sent pourtant en sûreté. A la fois ouverte et fermée, mobile et immobile la cabane réenchante le monde. Elle invite à la rébellion à la révolte, elle est poétique et subversive.
Il se pourrait bien que l’adulte passe toute sa vie à rechercher la cabane de son enfance…
J'ai longtemps gardé dans un tiroir de ma tête un rêve de cabanes et lorsque nous avons réfléchi avec mes collègues bénévoles et professionnelles des bibliothèques de l'Emblavez à un projet fédérateur sur le thème de la forêt j'ai pensé qu'il était temps de le sortir de l'ombre.
Mi septembre, le projet était lancé et trois mois plus tard quarante cinq cabanes ont pris place dans la médiathèque. Chaque réalisation était soignée, originale et personnelle. Pour les enfants ce fut l’occasion d’un véritable projet familial avec cueillettes dans la forêt, bricolage à la maison ou à la médiathèque.
Cette exposition a fait la joie des nombreux visiteurs.
Mi janvier un jury constitué de 6 personnes s'est réuni. Parmi eux Jean-Benoît Girodet, maire de St-Vincent, Philippe Delaigue spécialiste de l'histoire du droit, Elodie Prat employée par l'ONF, Céline Linossier artiste céramiste, Chloé Bourdelain architecte et et Antonin Sabot écrivain. Évidemment choisir 3 cabanes relevait de l'impossible. Pourtant très sérieusement les membres du jury ont discuté, évalué, comparé et ce sont trois cabanes qui ont été sélectionnées.
Côté jeunesse c'était plus simple tous les enfants se sont vus remettre lors d'un goûter un livre choisi avec soin.
Dimanche 11 février, pour clôturer de beau projet, un apéritif a rassemblé beaucoup de monde, participants, visiteurs, habitués de la médiathèque...
Claude Mollier habitante de Roche en Régnier a remporté le premier prix (une nuit pour deux dans une cabane perchée dans la région du Sancy). Sa cabane perchée, sensible et aérienne faite de vannerie et de fil de fer a fait l'unanimité.
Prochaine étape : l'édition de cartes postales
Une intervention passionnante menée de main de maître par Philippe Delaigue historien du droit. Parler de la forêt nous oblige à penser le long terme. Sommes nous capables aujourd'hui d'envisager le droit sur un temps qui se compte en décennies ? Depuis la Gaulle occupée par les romains jusqu'au XXIème siècle, Philippe nous a raconté l'évolution du droit et de la législation forestière en France. Les questions furent nombreuses et les échanges perspicaces.
Le 14 novembre à la médiathèque nous recevions Anne Richardier et Alain Ayme.
Le spectacle « Elle s’appelait Paulette » a réuni un public familial, des élèves de l’école et leur maîtresse.
C’est un récit qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale, avec pour arrière fond la Normandie, le débarquement, et la bicyclette de Paulette.
Il en fallait du caractère pour enfourcher son vélo et partir sur les routes de France. Paulette voulait rejoindre sa seconde fille qui allait devenir maman. Pont l’Evèque – Toulouse, près de 900 kilomètres dans un pays encore KO. C’est avec son petit chien gentiment installé dans un petit panier qu’elle a vécu cette incroyable aventure.
Des kilomètres, la route vers le sud comme un long ruban cabossé, la traversée d’Oradour sur Glane quelques jours après le massacre, des rencontres, des granges, du pain et des crevaisons.
C’est Anne que Paulette allait retrouver dans le sud ouest, c’est Anne la petite fille de cette femme courageuse et déterminée.
Alain le conteur musicien a illustré ce beau récit de vie à la guitare et l’harmonica.
Comme quoi si on regarde bien il y a toujours un renard caché dans une boîte d’œufs !!!
Animé par Nelly Arnold
A peine annoncé, l’atelier RED DINGUE était rempli. Onze personnes, il n’en fallait pas plus pour cet atelier qui requiert patience et application.
Allez faire un tour à Emmaüs, dans une ressourcerie ou sur un vide grenier, vous trouverez sans doute des vieux livres de la première moitié de XXème siècle. Livres reliés, couverture en percaline rouge, illusion de cuir, gaufrure ou dorure sur le plat, papier jauni, gravures souvent de bonne facture.
Romans d’auteurs aujourd’hui tombés dans l’oubli, livres pour la jeunesse, ouvrages pour
élèves méritants... Ils ont repris vie sous les mains adroites des participants et avec la complicité avisée de Nelly Arnold, bénévole à la médiathèque de Saint-Vincent, personne ressource, artiste aux doigts d’or et récemment diplômée DUAB (diplôme d’université d’assistant bibliothécaire).
A la disposition des participants, adultes et adolescents : une enveloppe contenant un livre
rouge (distribution à l’aveugle), des cartes routières (beauté du graphisme, des lignes, des
courbes, des couleurs, idée de voyage), des dessins tirés d’encyclopédie, des papiers aux motifs variés, des pages découpées dans des magazines inspirants, des cutters, des paires de ciseaux, de la colle et d’autres bricoles choisies avec soin.
Et devant soi : trois heures pour offrir une autre vie à ces livres, à la fois précieux et démodés, trois heures pour laisser libre cours à son imagination en donnant du relief au livre ouvert
comme un pop up moderne se nourrissant de la valeur des années.
Avec cet atelier on est loin du hérisson aux pages pliées dans l’idée du self made man, loin du recyclage embarrassant. Il faut anticiper, imaginer en volume, donner du sens, raconter une petite histoire à travers des découpages méticuleux. Il faut assortir des couleurs, rajouter des silhouettes, habiller les pages, inventer, désacraliser le livre et au final s’émerveiller devant un objet original, un livre « spectacle » à l’image des premiers livres animés des siècles
précédents (et oui le pop up n’est pas une invention des années 2000 !).
Mais le défi n’aurait pas été relevé sans Nelly. Attentive, bienveillante, concentrée elle a toutes
les qualités pour susciter la créativité, pour rassurer et donner confiance.
A vous de voir à travers ce diaporama.
L’atelier s’est terminé autour d’un apéritif pour fêter le diplôme de Nelly.
Merci à Annie et Monique, mes chères bénévoles toujours aux petits soins, grâce à elles les rendez-vous à la médiathèque sont des moments de bonheur.
Au mois de juin sept classes de l'Emblavez ont rencontré Audrey Calleja. Autrice et illustratrice depuis 2008, elle habite à Mâcon et conjugue son travail d’artiste avec celui de professeur de dessin et d'arts graphiques dans une école lyonnaise. Le plus souvent Audrey illustre les textes proposés par ses éditeurs mais elle a aussi signé quelques très beaux livres comme "Contes du bout des doigts" hélas épuisé, "Adèle mortadelle" ou "27 premières". Des livres forts qui abordent comme dans "Adèle Mortadelle" la séparation, l'incompréhension au sein du couple, la famille recomposé, les dessins en vrac évoquent le chaos dans la tête de l'enfant, puis vient l'apaisement.
Les livres d'Audrey sont à la fois sérieux et légers, sa palette de couleur est douce et précise.
Dans chaque classe Audrey a pu échanger avec les élèves, montrer quelques dessins originaux, expliquer de façon simple comment naît un livre. Un atelier a permis à chacun de participer à une grande fresque collective ou à la création d'une belle image en suivant des consignes précises. Le résultat en a surpris plus d'un.
Tous les enseignants avaient préparé avec soin la venue de l'auteure et les équipes de bibliothécaires bénévoles ou salariées avaient assuré la préparation en amont, le prêt de livres de l'artiste, les aspects pratiques.
Merci à toutes les équipes.
Merci à Monique qui a hébergé Audrey du lundi au vendredi.
Il s’agit d’une action organisée par le réseau des bibliothèques de l'Emblavez, portée par les équipes bénévoles ou professionnelles et financée par l’agglomération du Puy-en-Velay.
Rencontre avec la classe des CM1 CM2 de l'école de Saint-Vincent.
Après une visite de l'exposition "Animal(s) Animale(s)" ponctuée de questions, les élèves ont pu se lancer dans un atelier créatif, mêlant collage et poésie.
Une matinée pour lever le voile de l'univers d'une artiste singulière.
Sylvie Durbec est née à Marseille en 1952. Fait ses études à Aix en Provence, loin de la mer.
Devient professeur de lettres et mère de quatre garçons. "Ecrit de la poésie, regarde le temps qu’il fait, prend patience.
Je vis et écris en province. Née à Marseille. Ville des lointains immobiles. Habite dans la campagne, en dessous du ciel. Voyage un peu depuis que les enfants ont grandi.
Loin de Paris.
J’écris depuis longtemps et suis publiée depuis une dizaine d’années.
Poésie, théâtre, romans.
Et aussi livres pour enfants, comme on dit.
J’aime travailler avec des artistes, ne pas rester isolée dans les mots. Mais la solitude m’est nécessaire. Et l’éloignement. Ce qui m’a entraînée vers le Nord (Finlande, Belgique) et le Sud ( Portugal, Italie). Ecrire comme marcher, écrire comme avancer dans un paysage invisible. D’où la passion de traduire.
Ce serait aller vers l’inconnu, celui qui se découvre à la fin de l’histoire."
Le 4 mai à 20h
Chorale "Les poètes enchantés"
Cette troupe ponote réunie autour de son chef Jean Raymond, chante les poètes : Apollinaire, Verlaine, Ronsard Brassens, Vian, Beaucarne...
Un moment bien sympathique entre voix et guitare où les mots suivent les mélodies.
Concert tout public
Nouvelles photographies anciennes
Du sténopé au smartphone
Exposition collective du 29 avril au 28 mai 2023
A l’initiative des Éditions du Pas Possible, l’exposition Nouvelles photographies anciennes regroupe les travaux d’artistes du Puy-en-Velay.
L’objectif est de proposer une approche à la fois artistique et pédagogique sur l’histoire des pratiques photographiques argentiques et numériques, et sur la façon dont elles sont envisagées au
XXIe siècle.
La démarche singulière de chacun.e des artistes s’appuie sur un appareillage et des procédés techniques particuliers. Entre bricolage et recette, du sténopé au smartphone en passant par le
polaroid et d’autres appareils joutes, les images qui émergent sont aussi bien révélées par des formules chimiques inventées
au XIXe siècle que par des dispositifs numériques.
La variété esthétique présentée dans l’exposition témoigne de la richesse créative offerte par la photographie et de sa capacité à partager des regards et des expériences perceptives.
ATELIER D’INITIATION AU CYANOTYPE
Samedi 29 avril de 14h30 à 16h30
Inventé au XIXe siècle, le cyanotype est un procédé photographique monochrome négatif ancien, par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse, bleu cyan.
Dans le cadre l’exposition Nouvelles photographies anciennes, les Éditions du Pas Possible proposent un atelier tout public d’initiation à cette technique.
Un beau moment qui a rassemblé des adolescents et des adultes. Certes le soleil était timide mais un peu de patience a suffit pour que se révèle la magie d’une technique ancienne.
Merci à Rudy Rigoudy et Fred Arrivé, tous les deux passionnés et passionnants.
Martine Chambon – Graphismes, étangs et marais.
Du 10 mars au 10 avril 2023 aux heures d’ouverture de la médiathèque.
Inauguration le dimanche 12 mars à 11h.
Un très beau moment qui a rassemblé plus de 70 personnes. Une inauguration rythmée par la lecture de quelques textes insérés dans le catalogue d’exposition ; par l’éclairage de Martine sur son
travail, sur son inspiration, le choix assumé de petits formats, les collages «recyclage» réalisés à partir «d’archives» familiales, les magnifiques leporello tels des vocalises ou des partitions
énigmatiques, les photos, point de départ de cette exposition, tirées dans un format carré, elles forment des compositions éblouissantes de beauté.
Enfin nous nous sommes retrouvés autour d’un buffet généreux et chacun a pu s’attarder sur les œuvres, parler avec l’artiste, échanger avec les visiteurs.
Au fil des saisons, au plus près de l’eau, Martine armée de son téléphone portable capte le plus doux, le plus intime, le plus secret des étangs et des marais.
Plus tard dans son atelier, portée par cette même énergie vitale, elle peint et chacune de ses peintures dévoile un peu de mystère.
C’est un très bel hommage aux zones humides, modestes et fragilisées par une urbanisation grandissante et un manque récurrent de pluie et de neige.
« J’aime vivre dehors et me perdre dans ces espaces hors du temps comme les marais et les étangs. M’y perdre pour mieux me retrouver. L’amitié d’un étang régénère, enveloppe, console. L’étang
accueille, fidèle, libre de toute attente. Je peux tout lui confier, m’y abandonner jusqu’à m’oublier et « faire partie ».
Je griffonne quelques notes, mots, signes, gribouillis... ou je capture simplement avec un téléphone quelque surgissement. L’illusion de saisir l’invisible, le fugace. Désir de garder trace car
ici plus qu’ailleurs l’impermanence est manifeste. La vie vulnérable. L’eau rare comme une goutte d’eau dans la paume d’une main.
Gratitude à l’art, particulièrement à la poésie et à la peinture qui donnent à voir le précieux et le subtil des choses les plus simples. Que cette présence poétique au vivant soit partagée par
le plus grand nombre. Je veux croire qu’elle détient le pouvoir de pacifier l’humain et de changer sa conscience d’être au monde »
Martine Chambon
Conférence à l’occasion de la Journée Internationale du droit des femmes.
Par Nathalie Grande, professeure à la faculté de Nantes, spécialiste de la littérature du XVII ème siècle.
LES FEMMES AU XVIIè siècle
Ce jeudi 9 mars, c’est dans une bibliothèque bien remplie que Nathalie Grande présentait sa conférence sur les femmes au 17è siècle.
A partir de 24 images choisies parmi le fonds de la BNF, essentiellement des gravures d’époque, Nathalie Grande a parlé de la condition féminine, du statut peu enviable des femmes dans une société profondément patriarcale. L’ordre normal est encore celui où l’homme domine, où la femme est soumise à son mari, à son roi, à son Dieu, tant d’un point de vue physique que symbolique. Le sort de ces femmes n’est guère enviable, et les maternités répétées lui assuraient chaque fois un pas de plus vers la tombe. Dans ce contexte très difficile certaines vont résister et s’émanciper La marquise de Sévigné, une veuve joyeuse ; Madeleine de Scudéry, célèbre romancière ; Ninon de Lenclos, philosophe et libertine ; des femmes fortes et d’autres qui gouvernaient la France comme ce fut le cas pour Anne d’Autriche, Régente de France. Il faudra attendre l’arrivée de Judith Cresson en 1991 pour voir une femme accéder au sommet
du pouvoir.
Les soucis domestiques : « La femme de ménage » chez Nicolas Langlois. À l’épouse revient le soin de l’intérieur du logis. Chargée de la gestion domestique, elle doit assurer que son époux trouve à la maison tout le confort : veiller aux approvisionnements et à la cuisine (nourriture et boisson – pour rappel il n’y a pas d’eau courante), s’occuper de l’entretien courant et du linge, surveiller et éduquer les jeunes enfants, donner les ordres aux domestiques s’il y en a et veiller à leur moralité, et rendre des comptes de ses dépenses, puisqu’elle ne dispose que de l’argent que son mari lui confie, même si elle a apporté une dot confortable.
Dans ce portrait de la « femme de ménage » à la manière du peintre italien Arcimboldo, on voit comment l’épouse s’est métamorphosée en objets du quotidien : baquet à lessive, balai, pot de chambre, ustensiles de cuisine, outils de jardin, aiguilles à tricoter et rouet pour filer la laine, etc. Dans les vers placés sous cette estampe censée faire rire, elle exprime les regrets de sa jeunesse perdue avec sa beauté, avant qu’elle se marie.
Tandis qu'il neigeotait dehors, que le vent sifflait, mordant de ses dents invisibles tous ceux qui traînaient dans le village, à la médiathèque on parlait dessins et paysages, inspiration et rêverie ; on comparait encres et pastels ; on trinquait ; on composait une petite assiette salée ; on faisait plus ample connaissance.
Merci Yves Rousselet pour cette très belle exposition de dessins, pastels et aquarelles "Dans mes pas".
Une promenade sensible. à découvrir jusqu'à la fin du mois de janvier.
Anne Muller raconte Yayoi Kusama
Prêtresse d’un art total, hypnotique et coloré, la Japonaise Yayoi Kusama (née en 1929) est connue dans le monde entier pour ses impressionnantes installations immersives. Elle est également une figure emblématique des années hippies. Touchée par un trouble obsessionnel, elle décline les pois à l’infini, envahissant entièrement l’espace.
Encore une fois Anne Muller a su retenir l’attention de son auditoire. Dévoilant peu à peu la nature complexe de cette femme hors norme elle a permis à chacun de rentrer dans l’œuvre multiforme de Y. K. passant de la performeuse débridée des années 60 à l’artiste névrosée et vulnérable.
Il y a une douzaine d’années la médiathèque de Saint-Vincent avait exposé le travail remarquable de l’artiste Anne Baudequin, quelques saisons plus tard nous avons eu la chance de la retrouver.
Un éditeur, Luc Olivier, et un auteur, Jean-Paul Rogues, professeur à l’université de Caen ont réuni leurs talents pour mettre en valeur le travail de l’artiste.
Anne Baudequin vit à Saint-Vincent depuis longtemps, elle puise son inspiration dans les paysages de Haute-Loire et principalement dans ceux de l’Emblavez. En toute saison elle aime saisir la lumière sur les roches de Mariol, la transparence d’une rivière, la brume sur le fleuve, les ciels changeants.
Ses tableaux à la fois sensibles et réalistes témoignent de son attachement à la région. Anne travaille a la prima, une technique rapide qui exige rigueur, concentration et observation juste, elle ne revient pas sur la couche de peinture à l’huile, c’est peut-être cela qui donne à ses tableaux une force vive, la nature seule déployée sur la toile.
Le public est venu nombreux écouter ce dialogue entre peinture et écriture autour d’un diaporama et d’une sélection des très belles photos reproduites dans l’ouvrage. Anne avait pour l’occasion
emporté quelques tableaux que chacun a pu apprécier. L’échange s’est prolongé par une séance de dédicace et un
apéritif généreux.
En parallèle de la présentation de quelques minéraux dans les vitrines de la Bibliothèque, une conférence et un échange sur l’utilisation des pierres précieuses a eu pour but d’évoquer la
riche histoire de l’intérêt porté aux pierres « fines », spécialement en Europe.
L’idée était de bien distinguer ce que peut apporter une connaissance scientifique en constante évolution, et une approche plus globale sur l’intérêt porté, hier et aujourd’hui, à l’utilisation
de ces pierres. En particulier, Hildegarde de Bingen, une phytothérapeute européenne ayant vécu au 12ieme siècle et ayant laissé une œuvre écrite considérable, a consacré un chapitre entier à un
ensemble de plus de 24 minéraux (« Le Livre des Pierres ») dans son ouvrage « Physica ».
L’utilisation pour le soin de ces pierres repose sur une approche originale, décrivant l’homme au centre de l’Univers, soumis à de nombreuses influences intérieures et extérieures, et à la recherche d’un équilibre au sein de toutes ces influences. L’exposé ne visait pas à prodiguer des conseils de soin, hors des compétences de l’auteur, mais à donner quelques clefs de lecture dans l’abondante littérature sur le sujet, parfois assez éloignée de la rigueur que les auteurs du Moyen Age ont voulu donner à leurs écrits.
Présentation de Philip Kindred DICK (1928 - 1982)
Lecture à trois voix - Science Fiction - un dispositif très original.
Auteur de la nouvelle « Là où il y a de l’hygiène... »
Un détail dans une vision multi-faces d'un futur déjà présent ?
La lecture de cette nouvelle vous donnera un premier éclairage sur Philip Kindred Dick, l’auteur de science-fiction dont deux romans essentiels ont inspiré les films programmés à L’Embarcadère le 11 novembre.
BLADE RUNNER & A SCANNER DARKLY (Substance mort).
Dimanche nous avons écouté la voix singulière d'un poète qui vit en Haute-Loire depuis de longues années.
La rencontre a débuté avec la lecture de plusieurs auteurs et autrices édités par la jeune maison d'édition Rosa Canina, basée à Lodève puis Jacques Estager a lu des extraits de son livre "Aux effilées de leurs doigts" certains passages ont été repris par des voix féminines.
Jacques a expliqué le processus d'écriture, la transparence des mots, la musique, les images qui s'imposent, le poème en train de se faire et de se vivre.
Un très beau moment prolongé par un brunch aux saveurs métissées.
Merci à toute l'équipe.
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Jacques estager
Aux effilées de leurs doigts,
Editions Rosa Canina
Une écriture comme un chuchotement,
Il me plaît à croire que le texte j’acques a été écrit a la pointe du jour au à la tombée de la nuit
Entre chien et loup
Au moment où tout bascule
C’est une écriture douce et sauvage où les mots eux mêmes s’étonnent de se tendre la main
Pour entrer dans cette écriture, j’ai le sentiment qu’il faut se déchausser
Avancer pieds nus dans l’eau glacée du torrent
Entre la musique
Les mots tintent, susurrent et bruissent
Il y a des ciels
et des fées et des mots qui s’inventent parce qu’ils parlent plus vrais
Babeth
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Saint-Vincent, le 15.10.2022
Monsieur,
Vous êtes poète. Depuis que je vous lis, je n’en sors plus de tous vos sortilèges.
Du glissando du cygne. De la pierre sous la rivière. Des nuits inachevées et de
celles des premiers jardins. De l’aube qui n’a pas d’enfant. De la rondeur de la
terre et de Gisèle si belle reposée. Du ruisseau mince qui serpente, du vent froid
qui bat les branches vertes et bleues et de Fée couverte d’autrefois, d’elle-même
en robe de fée. Je n’en sors plus de vos lents bercements, de vos polyphonies de
grande douceur, de vos notes égrainées de brumes et d’ombres dans des nuits
qui m’apparaissent sans usures et sans trahisons.
Nous voici ce midi vous et moi ainsi que tous les autres au cantique des
effilées de leurs doigts, une belle parabole de rentrée dans la pénombre, de vos
nids dans la paille des granges, d’un ange qui se recule de dans les pierres. D’où
vous vient ce pouvoir des mots simples ? D’où vous vient ce talent de poser ces
derniers aux creux de tous vos songes pour les rendre communs au lecteur ? Dites-moi, Monsieur d’où vous vient ce pouvoir ?
Annette
des machines à écrire, 15 au total, toutes plus incroyables les unes que les autres :
une machine rétro, espionnage garanti, une machine blagueuse aux touches emmêlées, une machine pour devenir un écrivain brillant, deux hémiplégiques, une timbrée, une caméléon….
un spectacle dactylographique,
deux dactylos complices,
des participants qui très vite se laissent prendre au jeu et écrivent,
le bruit métallique des touches sur le rouleau,
des textes qui se fabriquent dans la bonne humeur,
un cercle de lecteurs,
de l’émotion et des rires,
des personnes de tous âges,
un moment doux et créatif.
merci les filles et au plaisir de vous croiser ailleurs.
Une nappe brodée, quelques tasses en porcelaine, des petites madeleines sur une assiette, un livre carré, un portrait de Marcel Proust, deux dés en tissu, une assemblée bigarrée tout cela pour un atelier philo mené de main de maître par Claudine Guilhot.
Claudine a écrit et cousu un livre original «À la rencontre de Marcel Proust », ce livre emmène le lecteur dans l’univers du célèbre écrivain, il attise sa curiosité, suscite en lui des questions tout en l’invitant à réfléchir sur lui-même.
Ainsi de façon ludique en lançant les dés et en se laissant guider par les couleurs, les 12 participants, des jeunes enfants mais aussi des adultes ont abordé les thèmes de la vie : la naissance, l’amitié, l’art...
et l'autre, mené de main de maître par Nelly et utilisant la technique des paperolles appelé aussi quilling.
C'est une activité manuelle très ancienne qui permet de créer des tableaux en relief grâce à des bandes de papier enroulées sur elles-mêmes. Autrefois une plume d’oie incisée servait à enrouler facilement la bandelette de papier. Aujourd’hui, l’outil est moins authentique mais la gestuelle reste identique. Selon la texture du papier choisi, le rendu sera différent d’une bandelette à l’autre. Il est aussi possible de varier les couleurs. Les possibilités sont nombreuses puisque le papier prend mille et une formes. Autrefois ces paperolles étaient réalisées par des religieuses qui faisaient des cadres reliquaires.
De très bons moments passés à la médiathèque
l'empreinte de ses pattes palmées et de sa queue épaisse qui a trainée sur le sol, des épreintes contenant des résidus de poissons ou d'écrevisses ou bien plus rare sa catiche (son terrier).
Magnifique soirée en compagnie de Marie Détrée.
L'artiste a dévoilé un peu de son travail de peintre à bord des bâtiments de la Marine Nationale.
Nous avons découvert sa passion pour la mer et le grand large, sa connaissance parfaite des bateaux, ses nombreux talents.
Marie a navigué sur toutes les mers du globe, elle a passé les Quarantièmes rugissants, les Cinquantièmes hurlants, bref les passages les plus redoutés des équipages.
De Toulon à Papeete, de Brest à Hobart, elle a observé pour rendre le plus fidèlement possible la vie des marins.
Sa dernière mission en Terre Adélie en janvier à bord du brise glace l'Astrolabe l'a plongée dans un autre univers, un monde de glace, bruyant des milliers de manchots qui veillent sur leur progéniture.
"j'ai souvent eu l’impression de peindre au milieu d'un poulailler géant avec au-dessus de ma tête les rotations incessantes de l'hélicoptère." M.D.
"Matériellement, je reviens de ce premier voyage avec une belle moisson de gouaches et ça a été la grande surprise car je ne pensais pas pouvoir autant travailler sur le motif. Malgré les températures rarement au-dessus de O° mais grâce à l'air très sec et à l'absence providentielle de vent, j'ai pu m'installer dehors pour peindre sans gants et sans craindre que l'eau de mon gobelet ne gèle." M.D.
Ce fut un très beau moment qui s'est poursuivi autour d'un verre et des délicieuses glaces de Christian Guyot.
"Il m’a dit, « non, mais c’est vrai, Cath, tu sais pas dessiner, » C’est vrai, et après ? Je suis quelqu’un qui a envie, qui sait pas, et qui fait quand même. C’est vrai qu’au niveau dessin, j’aurais bien aimé être Leonardo mais bon…De toute façon j’assume ma bancalité : je ne sais pas, je ne sais rien, ni là où je suis, ni comment je chiffre et je m’en fiche.
Les 2 et 3 juin, Marie Détrée a rencontré 4 classes : Chamalières et Roche en Régnier - Saint-Etienne-Lardeyrol et Saint-Vincent.
Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Marie Détrée Hourrière est nommée en 2010 peintre officiel de la Marine (POM). Ainsi elle est autorisée à découvrir tous les bâtiments de la Marine nationale qui l’emmènent sur toutes les mers du globe, et ce depuis quelques années.
Marie est peintre depuis longtemps. C’est après une rencontre à Montreuil avec Olivier Douzou, directeur des éditions du Rouergue qu’une idée d’album jeunesse est née. Ses dessins au feutre ont fait leur effet, le côté original intéressait l’éditeur il ne restait plus qu’à.
L’invention des dimanches a vu le jour en avril, il est le fruit d’une belle collaboration, le texte riche de Gwénaëlle Abolivier ne pouvait que plaire à Marie. Les deux amies ont du se régaler.
Mon petit doigt m’a dit que plein d’autres projets sont en préparation.
Les rencontres avec les élèves ont été riches et passionnantes. Marie a pu montrer grâce aux tableaux numériques installés dans chaque classe le quotidien des
marins.
Elle travaille à rendre le plus fidèlement possible la vie à bord des bâtiments de la Marine Nationale. Et ce n’est pas rien que de peindre et dessiner lorsque rien n’est stable et qu’on a le mal de mer.
Marie a passé 119 heures et douze minutes (même les minutes comptent) à bord du sous-marin Le Terrible. Le sous-marin est aveugle, Marie a peint les tuyauteries, les écrans, les enchevêtrements de fils et de câbles, les salles des machines.
Elle est montée à bord des bâtiments aux noms évocateurs Le Mistral, La Perle, Le Triomphant, l’Aquitaine… La dernière mission de Marie Détrée Hourrière s’est déroulée en Terre Adélie sur la base de Dumont d'Urville en janvier 2022, à bord de l’Astrolabe, l'unique brise-glace de la Marine nationale, mis à disposition de l'Institut polaire français Paul-Emile Victor et des Terres Australes et Antarctiques Françaises, les TAAF.
Après les discussions, la technique. Marie a proposé à chaque élève de travailler sur une longue feuille au format panoramique qui dépassait largement leurs petits bureaux. Ils ont tracé la ligne d’horizon, réfléchit à la perspective en dessinant tantôt devant, tantôt derrière cette ligne, des icebergs, des rochers, un ponton.... Il ont rendu le mouvement de l’eau, les vagues, la mer, le ciel, les nuages, tout cela avec de simples feutres. Pas de coloriage mais des lignes patiemment tracées sur le papier. Le résultat était bluffant. Une fois terminé et plié en accordéon le travail de chacun deviendra un joli Leporello.
Il s’agit d’une action organisée par le réseau des bibliothèques de l'Emblavez, portée par les équipes bénévoles ou professionnelles et financée par l’agglomération du Puy-en-Velay.
Martine Thibaut – Mai 2022
« J’ai une passion pour les perles depuis ma plus tendre enfance. Les détournant de leur usage habituel, je formais étoiles, rosaces et autres circonvolutions éphémères… Jouer avec les couleurs me captivait. J’étais sensible aux harmonies et aux formes composées. Depuis cet éveil, m’appropriant de nouvelles techniques, mon travail a évolué et s’est enrichi. Chaque trouvaille, chaque découverte devient source d’inspiration. A présent, je confectionne mes propres perles utilisant tissu, fibres … mais aussi raku… Mes créations sont des parures ou des structures. Ce sont des compositions artistiques jouant sur les contrastes de matière et les harmonies de couleurs. C’est la matière qui m’inspire et me fait vibrer, qu’elle soit fibre, textile, élastiques… Au cours des années, j’ai osé intégrer dans mes créations des mélanges incompatibles à priori et présenter des formes inattendues. La plupart de mes pièces sont ludiques et modulables.Elles étonnent par leur légèreté.
Actuellement, mon orientation se tourne vers la création contemporaine. Ces dernières années, j’ai découvert une technique nouvelle pour moi : le feutrage. La laine, comme la terre, est malléable, vivante, souvent rebelle au départ, elle finit par se laisser dompter. Mais cela prend du temps et de la patience. J’aime travailler en fonction d’un thème proposé. C’est le côté créatif et le travail de recherche qui m’intéressent. J’ai pu observer au cours de différentes expositions (rencontres avec différents publics), que mon travail pouvait provoquer une certaine émotion. »
Il s'agit d'une technique d'impression qui consiste à peindre à la gouache (à l'encre ou à la peintre à l'huile) sur un support comme du verre ou du métal. Ce jour là les enfants ont utilisé des carrés de faïence.
La peinture est ensuite passée sous presse avec un papier qui reçoit l'épreuve. Le support n'étant pas gravé, il peut resservir pour d'autres monotypes après nettoyage. On peut recommencer à l'infini en rajoutant des couleurs, en faisant des empreintes, des dessins au coton-tige....
Après ce très bon moment créatif les participants on partagé une belle brioche et des poissons au chocolat.
C'est dans une ambiance studieuse, détendue et intergénérationnelle que se sont déroulés les
ateliers. Il faut dire que Christiane connait son sujet et qu'elle est à la fois très attentive à la progression de chacun et très pédagogue.
Cet art du pliage nous vient de Chine mais ce sont des moines bouddhistes qui l'ont introduit au japon.
A l'époque de son introduction le papier était rare et précieux on ne l'utilisait que pour les grandes cérémonies et par exemple pour décorer les tables lors de fêtes religieuses. Peu à peu l'origami s'est popularisé, il est considéré comme un porte bonheur. Certaines figures nous touchent plus particulièrement comme la grue symbole de paix et de longévité. Une légende dit que quiconque plie 1000 grues verra son vœu exaucé. En Europe aussi l'art du pliage s'est répandu aux environs du XVIIIème siècle on appelait les motifs "amusettes de papier".
Projet financé par la communauté d'agglomération du Puy.
Pendant la première semaine des vacances d’automne les bibliothèque ont reçu Christiane Pauzon pour des ateliers origami.
Six rendez-vous dans six bibliothèques du territoire.